Festival des cultures africaines

Math moi la vie !

Là où nombreux dorment, j’ai trouvé mon ombre

D’or. Fibonacci fait tendre vers la limite

De la Série, résultat d’un bel infini
dont la Nature aime le produit.

Surtout quand parfois par sept, les onzièmes
Je multiplie, sans que cela soit le terme
De l’équation aux inconnues n ou m.

Toujours tangentiel à tes courbes rationnelles,
Quadrature du Cercle de ma Vie, ma Belle,
Pour être unis il nous plaît d’être irrationnels,
Condition sine qua non, à jamais fidèles
Pour le Pi et le meilleur de l’Exponentiel !

Cette absurde démonstration de proportionnalité
Pour trouver notre remarquable identité,
Bien carrée face à nos voisins multipliés
A l’un près, s’écrit avec des nom(bre)s entiers
Au tableau de l’égalité sans apposer
De retenue face au Maître polynômé,
Récurrence d’un algèbre violet.
Je res-sens la puissance de son alphabet !

Noble rapport qu’il nous faut compter en nombre
Homomorphie comptée par un toi qu’elle imite
De tes valeurs s’exprimant bien définies
Posées sur de Cinq racines à chaque oui
Merveilleux tore dans mon nuage de je t’aime
Développer notre matrice concerne
Tout instant qui bondit dans le deuxième
Pour créer une si providentielle
Parenthèse qu’elle est le factoriel
A la raison qui m’anime sous ce ciel
J’entoure chaque côté de ta croix de miel
Déposé pour développer son Naturel

Texte et photographies de Romain Breton avec l’aimable participation des photographes béninois exposés au Théâtre 95 pendant le festival.

Merci à Incite pour sa formation Infographie en cours… et à Gérard Dolidon pour son atelier photo.

Regards croisés sur le Burkina Faso

Sculptes-tu ?!

Plongées de métal prolongeant l’artiste en coulée fondamentale, art tissant l’un de l’autre sous la patte oisive d’une pesanteur rêveuse, ses doigts fertiles fondant son empreinte originale dans la terre ancestrale.

Fusion des corps l’un pour l’autre, leur mélange ardent rigolant hors du creuset originel en humeurs minérales et volutes filandreuses, l’éclat essentiel encore dissimulé dans le sein temporel d’une flamme subtile aux liquescences animées.

Cuisson ténébreuse l’un dans l’autre, aux rayons de plasma excité s’effilochant à travers la paroi en gestation, répercussion incandescente aux liaisons émouvantes progressant à mesure des états d’âme de ce vibrant hommage.

Exposition à la galerie Mézières à Eaubonne des Sculptures en bronze et Photographies d’ANI, Marie-France Casellas, Claude Tracq et Noufou Sissao.

Texte de Romain Breton.

Regards 04 : Spectre Acteur

Spectre Acteur

Lorsque ton doux regard mon cœur a traversé,
Corps en émoi, offert, qu’un sain désir cabra
Pour venir consumer les brumes de tes bras,
Forteresse éternelle aux larmes à verser,

Corps en émoi, offert, qu’un sain désir cabra
Devant ce vain spectacle au présent inversé,
Forteresse éternelle aux larmes à verser,
Suivant le joug d’un temps dont le spasme sabra

Devant ce vain spectacle au présent inversé,
Des désirs partagés, l’espace se zébra
Suivant le joug d’un temps dont le spasme sabra
Ce rien qui nous sépare à murs à renverser,

Des désirs partagés, l’espace se zébra
Pour sertir l’avenir de gais rayons hersé,
Ce rien qui nous sépara, murs, a renversé,
Lorsque ton doux regard mon cœur traversera.

 

Tableau de Caroline Tafoiry – Technique à l’encre ou acrylique sur fond de publicité – 30×40 – Regards : Œuvre 04.

Pantoum de Romain Breton.

Vert

          Allongé dans la nature comme une chrysalide à mon humeur, je dévore l’amertume à grands crocs de faune et de flore, retrouvant dans les saveurs croustillantes de l’automne les parfums fous que l’été abandonne.

          Mes pensées se mêlent à leurs effluves vagabonds pour adoucir les promesses du printemps qui se concocte sous ton feuillage. Progressant à pas de fleurs, elles profitent de chaque pétale épargné comme enrichissement à l’infusion préparée dans les nuages et se distillent par petites touches végétales comme nouvel arôme au moral, éloge d’une fuite où s’imprègne au soleil palpitant une grappe de souvenirs ainsi gravée :

Roulant sa pierre
Le scarabée traverse
Mon chemin velu,

Les feuilles dorées
Etincèleront.

 

Vert : Acrylique de Liliane Cima – 73×54 – 2009.
Texte : Romain Breton.

Regards 18 : Simulacre

            Elle s’étalait là, figée sans atour comme l’image à l’écran éclairait la scène, pointant de toute l’indécence de son corps le cadre encore miroitant des décors mirifiques dont elle avait convoité les feux et les transports. Le simulacre numérique gardait la pose enfiévrée – sans doute avec le même espoir fictif d’être ranimé, mais ses couleurs l’avaient emportée ; les siennes s’atténuant jusqu’à la quitter. Ou peut-être s’était-elle plus simplement trompée d’interrupteur et elle avait éteint sa vie, les voix du plasma la prenant au trip pour la diluer, la happer dans l’ombre des fumigènes qui lui grignotaient la chair, vers la même sortie embrumée que son public. L’explicite habituel de la froide résolution du tueur aux séries.

 

Tableau de Caroline Tafoiry – Technique à l’encre ou acrylique sur fond de publicité – 30×40 – Regards : Œuvre 18.

Texte de Romain Breton.

Regards 11 : Rien de grand ne se fait en un jour

            Déroulant le fil des ans comme un dément sans bobine, je tisse l’avenir posthume tandis que la clepsydre emporte chaque goutte de toi, alchimie des perspectives qui enflamment mes doigts, devenue fard dans ce creuset d’espoirs de mondes meilleurs pour le plaisir d’offrir des lignes à un horizon où ne me lasserai d’entrevoir la beauté de tes rives sublimées de ces utopies déchaînées qu’élaborent le temps souverain, tu t’élèveras dans ce maelstrom d’éléments sans issue pour souligner les écueils et les récifs frémissants d’incertains annihilés et, donner cap au petit promeneur parmi les éléments indigents et retors jusqu’à l’aurore mâture où se retrouveront nouer les fragments d’époques recomposées que tressent tes cheveux maltés.

 

Tableau de Caroline Tafoiry – Technique à l’encre ou acrylique sur fond de publicité – 30×40 – Regards : Œuvre 11.

Texte de Romain Breton.