Profitons des élections municipales pour relancer ce message qui semble toujours autant d’actualité… Et voilà, pris en flagrant délit de montée à la tribune !
Mon Poéslam sur les élections, après une petite captation vidéo, en plein montage, prêt à se mettre en clip pour vous servir !
De la Série, résultat d’un bel infini
dont la Nature aime le produit.
Surtout quand parfois par sept, les onzièmes
Je multiplie, sans que cela soit le terme
De l’équation aux inconnues n ou m.
Toujours tangentiel à tes courbes rationnelles,
Quadrature du Cercle de ma Vie, ma Belle,
Pour être unis il nous plaît d’être irrationnels,
Condition sine qua non, à jamais fidèles
Pour le Pi et le meilleur de l’Exponentiel !
Cette absurde démonstration de proportionnalité
Pour trouver notre remarquable identité,
Bien carrée face à nos voisins multipliés
A l’un près, s’écrit avec des nom(bre)s entiers
Au tableau de l’égalité sans apposer
De retenue face au Maître polynômé,
Récurrence d’un algèbre violet.
Je res-sens la puissance de son alphabet !
Noble rapport qu’il nous faut compter en nombre
Homomorphie comptée par un toi qu’elle imite
De tes valeurs s’exprimant bien définies
Posées sur de Cinq racines à chaque oui
Merveilleux tore dans mon nuage de je t’aime
Développer notre matrice concerne
Tout instant qui bondit dans le deuxième
Pour créer une si providentielle
Parenthèse qu’elle est le factoriel
A la raison qui m’anime sous ce ciel
J’entoure chaque côté de ta croix de miel
Déposé pour développer son Naturel
Texte et photographies de Romain Breton avec l’aimable participation des photographes béninois exposés au Théâtre 95 pendant le festival.
Merci à Incite pour sa formation Infographie en cours… et à Gérard Dolidon pour son atelier photo.
Plongées de métal prolongeant l’artiste en coulée fondamentale, art tissant l’un de l’autre sous la patte oisive d’une pesanteur rêveuse, ses doigts fertiles fondant son empreinte originale dans la terre ancestrale.
Fusion des corps l’un pour l’autre, leur mélange ardent rigolant hors du creuset originel en humeurs minérales et volutes filandreuses, l’éclat essentiel encore dissimulé dans le sein temporel d’une flamme subtile aux liquescences animées.
Cuisson ténébreuse l’un dans l’autre, aux rayons de plasma excité s’effilochant à travers la paroi en gestation, répercussion incandescente aux liaisons émouvantes progressant à mesure des états d’âme de ce vibrant hommage.
Exposition à la galerie Mézières à Eaubonne des Sculptures en bronze et Photographies d’ANI, Marie-France Casellas, Claude Tracq et Noufou Sissao.
Sur le Kakemono de Serge Lapeyre : L’équilibre, nous sommes tous sur le bord…
D’en rire.
S’Il devait présenter en trois ou quatre mots
Le futur incertain ensoleillant la grève
Où transpirent en voix, furieux, divins maux
Qu’irriguent les désirs quand la raison fait grève,
Il imaginerait ces tableaux animés
S’exprimant en couleurs structurées dépolies,
Capitulation des idées arrimées
Quand chavire le souffle de l’être maudit ;
Le cœur de l’artiste en dépasse la limite,
Te pleurer seul dans ton regard il existe,
Son tendre Amour, le seul poison contre la Mort.
La toile s’est rompue sous le poids des larmes,
Avec elle emportant son vague à l’âme hors
Cadre où l’Enfant magnifiât le vacarme.
Alors il divague au fil de sombres plages,
Cherchant grain de sable qui l’a vu rescapé ;
Dessous gît le pinceau qui l’aimera à tomber.
Regard alimentaire, pour réamorcer le goût de couleurs noyées dans les plats d’une multitude effacée.
Ingrédient élémentaire, assaisonner les reliefs aseptisés laissés en proie égotiste aux affres du consommateur invétéré.
Nourriture tentaculaire, digérer les plaintes abrasives de portefeuilles trop usés à caresser l’achat surnuméraire.
Pulsation ventriculaire, nourrir l’effort diastolique d’une compulsion à dépenser comme échappatoires superflues à l’engrenage enrayé d’une production emballée.
Ventilation compensatoire, alléger la cacophonie visuelle de parcours étiquetés du pas d’entrées aux dessertes promotionnées des grandes surfaces chronophages.
Substance circulatoire, oxygéner les réflexions brouillonnées dispensées à l’intérieur embrumé de considérations claustrophobes.
Matériau libératoire, agrémenter de spectres modulés d’arpèges sentimentaux la décrispation ambulatoire.
Régénérescence pigmentaire, pour accueillir ces lueurs partagées d’espoirs donnés à bras ouverts sur son propre terroir.
Vous trouverez les photographies de l’Exposition : ici ! Et davantage de textes par les auteurs des Mots Migrateurs…
Danser avec la Mort jusqu’à ne plus avoir
Où la Substance M ou la raison trouver
Entre Arctor dealer, Fred infiltré, se savoir
Observer à la cam’, sous brouilleur éprouver
Poursuite obscure et vaine à l’orée de ce schisme
– Que carence aphasique enclenche automatique,
Se nourrissant de paranoïa prismatique
Aux travers embrumés de son propre psychisme.
L’état straight fournit-il matière à douter ?
Produit stupéfiant qui donne à redouter
Quand un proche est prêt à trahir pour se couvrir,
Champs d’alter ego qu’esprit tourne en charnières,
Jeu s’en vivant où l’on perd à se découvrir
Pour voir ce bouquet bleu de fleurs printanières.
Le poisson bulle dans l’océan de ton regard, écumant les chants à la recherche de ces petites perles d’art que nourrit le chaleureux flot de ta voix.
Quand un clin d’œil lui sourit, rendant plus éclatant le reflet de ce qu’il lui plait à contempler : le monde chatoyant sous toutes ses coutures, où la voix des sirènes, murène à l’oreille, s’anguille vers le courant fertile de la lecture et invite à poursuivre hors des bans dociles le sauvage roborant de nos partages.
Laisse-moi un temps déconstruire ton infini d’argent, prendre la chaleur de faire ployer l’or inaccessible qui enrobe tes rêves précieux et les fondre dans ce présent inassouvi pour que siège à tes côtés l’éclat noble d’un espoir galvanisé… Pile à ton courant, face à ton plaisir, j’attirerai à toi les métaux célestes qu’éparpillent les étoiles filantes, et te renforcerai à chaque caresse pour faire tendre ce tour qui nous unit.
Rencontre sur Möbius : Sculpture en zinc et plâtre de Claude Tracq – 20/20 – Photographie de Françoise Martin.
Arthur Jii sortit péniblement de sa Box, et se dirigea vers la fenêtre en plissant les yeux. Il avait laissé ses holoptix sur le siège de l’appareil et dut toucher la vitre pour filtrer davantage la lumière des écrans.
Les immenses dalles disposées en nid d’abeilles surplombaient les environs comme la carapace que quelque insecte technologique aurait laissé en reliquat d’une mue providentielle. En plus de dispenser un kaléidoscope des climats et programmes locaux, elle protégeait la population de l’atmosphère méphitique qui traînait en suspens depuis ‘La Vraie Dernière Guerre’.
A cet étage de l’une des tours principales de la Défense, Arthur aurait presque pu tendre le bras et les toucher tant il en était près. L’imposant édifice perçait même au-delà du dôme, aux étages supérieurs, mais il ne s’y était jamais aventuré. Du reste, il fallait gravir un escalier en colimaçon, à pied tout du long, et si, plus jeune, il était monté toucher la porte comme un défi à son paternel, cela lui aurait demandé aujourd’hui un effort quasi surhumain.
Il s’était toujours imaginé, débouchant un jour à la surface, parcourant la paroi en scrutant l’horizon sur des kilomètres à la ronde, le regard s’épanouissant davantage à chaque touche végétale que les robots avaient enfin fini de déposer pour faire perdurer un air respirable.
Mais il était appelé ailleurs…
Peut-être même un peu plus loin, songea-t-il en reconnaissant le film dont avait été extraite la vue qui composait le fond du ciel du moment. Out of Africa. C’était tout juste si Arthur n’entendait pas au loin les rugissements égarés d’un lion camouflé que les techs auraient manqué au remontage. Ou l’écho furtif d’un passé lointain devant la vidéothèque de ses grands-parents qui n’en terminait de s’effondrer.
Toutes ses affaires réglées, il attendait de rejoindre le défilé qui poursuivait sa longue procession deux centaines de mètres plus bas, traversant tout Paris dans le faste et les chromes que l’on pouvait décemment accorder à l’événement, avant que chaque Box ne regagnât l’emplacement qui lui était attribué pour le début du tournoi. Ensuite, les places dans les navettes se libéraient et se remplissaient au gré des gains accumulés par le représentant de leurs alliances respectives pendant les quatre journées que durait l’événement. Arthur Jii, comme chacun de ces joueurs, se verrait redirigé vers l’ascenseur spatial et accueilli à bord du gigantesque satellite géostationnaire où se déroulait la partie.
Longue tradition d’une mascarade de logistique n’aboutissant jusqu’alors à nulle mise à feu… Mais le jeu ne commençait qu’une fois les jetons sur la table.
Le Président de l’Arche de la Défense arriva tout juste avec le passe qui lui permettait de s’y installer : le Qioube, la compilation de toutes les archives de son Alliance sur un seul support.
Encore étonné d’apercevoir le reflet du vieil homme dans la vitre, Arthur mit un certain temps avant de se retourner pour l’accueillir. L’ancien s’était déjà mis au travail. Il s’approcha pour contempler des doigts agiles retrouvés toute leur aisance et officiés avec la juste précision de l’alchimiste minutieux.
Le silence d’à-propos, seulement ponctué des déflagrations d’arcs électriques dont les ponts s’activaient, malgré sa splendeur, menaçait de devenir abyssal, et le défilement des lignes de code n’allait pas retenir plus longtemps l’attention d’Arthur, pressé par l’imminence de l’événement : « Waou, ça va être un putain de bordel ici les jours prochains, s’esclaffa-t-il avant de reprendre sur un ton plus solennel ; ça va être un sacré foutoir dans les environs les jours prochains. Qu’il ait été économiquement plus intéressant de pointer vers une case du Qioube que d’en marquer la valeur mémoire, je n’ai pas mon mot à dire, mais privées du système de connaissance commun, de nombreuses routines…
– Allons, allons, préoccupe-toi de ce qui importe, l’interrompit le vieil homme, nous nous débrouillerons sur papier en attendant, comme nous l’avons toujours fait. Nous en avons recopié une partie aux Archives, et puis nous avons un joli stock de support Vidéo Digital. Nous tiendrons jusqu’à ce que tu nous restaures l’unité mémorielle. Ah, voilà, il est installé. Plus qu’une réinitialisation et tout devrait être reconfiguré à merveille ! Alors Arth’, tu as eu le temps de mettre au point une stratégie ? »
Lorsque ton doux regard mon cœur a traversé,
Corps en émoi, offert, qu’un sain désir cabra
Pour venir consumer les brumes de tes bras,
Forteresse éternelle aux larmes à verser,
Corps en émoi, offert, qu’un sain désir cabra
Devant ce vain spectacle au présent inversé,
Forteresse éternelle aux larmes à verser,
Suivant le joug d’un temps dont le spasme sabra
Devant ce vain spectacle au présent inversé,
Des désirs partagés, l’espace se zébra
Suivant le joug d’un temps dont le spasme sabra
Ce rien qui nous sépare à murs à renverser,
Des désirs partagés, l’espace se zébra
Pour sertir l’avenir de gais rayons hersé,
Ce rien qui nous sépara, murs, a renversé,
Lorsque ton doux regard mon cœur traversera.