Time is ?

Une première expérience d’animation 3D avec le bonhomme en spline, qui n’est pas sans rappeler les petites bandes dessinées que nous faisions à l’époque du collège ou du lycée…
Pour cet essai, j’avais pris comme thème quelque chose de simple à modéliser : un cadran d’horloge. En a découlé une petite histoire sur le temps…

 

 

 

 

 

Sur une composition de Ludwig Van Beethoven, la symphonie n°3 en mi bémol majeur de son opus n°55, plus communément appelée Eroica. Je me suis servi d’un extrait de la marche funèbre.

 

Mekawind

Vous aussi, vous avez remarqué une déperdition d’énergie dans les politiques d’aujourd’hui.

Parce que brasser de l’air n’a jamais été autant d’actualité : Mekawind !

En option :

_ Girouette pool-sensitive : sentez le vent tourner.

_ Rotor à rotation inversable : exploitez toute parole contraire ou langage à double sens.

Poéslam : élections

Profitons des élections municipales pour relancer ce message qui semble toujours autant d’actualité… Et voilà, pris en flagrant délit de montée à la tribune !

Mon Poéslam sur les élections, après une petite captation vidéo, en plein montage, prêt à se mettre en clip pour vous servir !

Presentation Poeslam

Sur Youtube : http://youtu.be/adEYjyuH0HA

(Pour celles et ceux qui suivent les différentes étapes du montage, bonne nouvelle : le poème est enfin en entier ! )

Texte et montage réalisés par Romain Breton.

Regards croisés sur le Burkina Faso

Sculptes-tu ?!

Plongées de métal prolongeant l’artiste en coulée fondamentale, art tissant l’un de l’autre sous la patte oisive d’une pesanteur rêveuse, ses doigts fertiles fondant son empreinte originale dans la terre ancestrale.

Fusion des corps l’un pour l’autre, leur mélange ardent rigolant hors du creuset originel en humeurs minérales et volutes filandreuses, l’éclat essentiel encore dissimulé dans le sein temporel d’une flamme subtile aux liquescences animées.

Cuisson ténébreuse l’un dans l’autre, aux rayons de plasma excité s’effilochant à travers la paroi en gestation, répercussion incandescente aux liaisons émouvantes progressant à mesure des états d’âme de ce vibrant hommage.

Exposition à la galerie Mézières à Eaubonne des Sculptures en bronze et Photographies d’ANI, Marie-France Casellas, Claude Tracq et Noufou Sissao.

Texte de Romain Breton.

Arts Migrateurs 2012

Textes composés par Romain Breton lors de l’exposition organisée par les Mots Migrateurs :

Sur le Kakemono de Serge Lapeyre : L’équilibre, nous sommes tous sur le bord…

D’en rire.

S’Il devait présenter en trois ou quatre mots
Le futur incertain ensoleillant la grève
Où transpirent en voix, furieux, divins maux
Qu’irriguent les désirs quand la raison fait grève,

Il imaginerait ces tableaux animés
S’exprimant en couleurs structurées dépolies,
Capitulation des idées arrimées
Quand chavire le souffle de l’être maudit ;

Le cœur de l’artiste en dépasse la limite,
Te pleurer seul dans ton regard il existe,
Son tendre Amour, le seul poison contre la Mort.

La toile s’est rompue sous le poids des larmes,
Avec elle emportant son vague à l’âme hors
Cadre où l’Enfant magnifiât le vacarme.

Alors il divague au fil de sombres plages,
Cherchant grain de sable qui l’a vu rescapé ;
Dessous gît le pinceau qui l’aimera à tomber.

Sur le Kakemono de Brigitte Dusserre Bresson : Regards tournés vers le monde.

Regard alimentaire, pour réamorcer le goût de couleurs noyées dans les plats d’une multitude effacée.
Ingrédient élémentaire, assaisonner les reliefs aseptisés laissés en proie égotiste aux affres du consommateur invétéré.
Nourriture tentaculaire, digérer les plaintes abrasives de portefeuilles trop usés à caresser l’achat surnuméraire.
Pulsation ventriculaire, nourrir l’effort diastolique d’une compulsion à dépenser comme échappatoires superflues à l’engrenage enrayé d’une production emballée.
Ventilation compensatoire, alléger la cacophonie visuelle de parcours étiquetés du pas d’entrées aux dessertes promotionnées des grandes surfaces chronophages.
Substance circulatoire, oxygéner les réflexions brouillonnées dispensées à l’intérieur embrumé de considérations claustrophobes.
Matériau libératoire, agrémenter de spectres modulés d’arpèges sentimentaux la décrispation ambulatoire.
Régénérescence pigmentaire, pour accueillir ces lueurs partagées d’espoirs donnés à bras ouverts sur son propre terroir.

Vous trouverez les photographies de l’Exposition : ici ! Et davantage de textes par les auteurs des Mots Migrateurs…

Regarde

            Le poisson bulle dans l’océan de ton regard, écumant les chants à la recherche de ces petites perles d’art que nourrit le chaleureux flot de ta voix.

            Quand un clin d’œil lui sourit, rendant plus éclatant le reflet de ce qu’il lui plait à contempler : le monde chatoyant sous toutes ses coutures, où la voix des sirènes, murène à l’oreille, s’anguille vers le courant fertile de la lecture et invite à poursuivre hors des bans dociles le sauvage roborant de nos partages.

 

Regarde : Huile sur toile de Liliane Cima – 61 x 50 – 2009.

Texte de Romain Breton.

Rencontre sur Möbius

            Laisse-moi un temps déconstruire ton infini d’argent, prendre la chaleur de faire ployer l’or inaccessible qui enrobe tes rêves précieux et les fondre dans ce présent inassouvi pour que siège à tes côtés l’éclat noble d’un espoir galvanisé… Pile à ton courant, face à ton plaisir, j’attirerai à toi les métaux célestes qu’éparpillent les étoiles filantes, et te renforcerai à chaque caresse pour faire tendre ce tour qui nous unit.

Rencontre sur Möbius : Sculpture en zinc et plâtre de Claude Tracq  – 20/20 – Photographie de Françoise Martin.

Infin : Texte de Romain Breton.

Regards 04 : Spectre Acteur

Spectre Acteur

Lorsque ton doux regard mon cœur a traversé,
Corps en émoi, offert, qu’un sain désir cabra
Pour venir consumer les brumes de tes bras,
Forteresse éternelle aux larmes à verser,

Corps en émoi, offert, qu’un sain désir cabra
Devant ce vain spectacle au présent inversé,
Forteresse éternelle aux larmes à verser,
Suivant le joug d’un temps dont le spasme sabra

Devant ce vain spectacle au présent inversé,
Des désirs partagés, l’espace se zébra
Suivant le joug d’un temps dont le spasme sabra
Ce rien qui nous sépare à murs à renverser,

Des désirs partagés, l’espace se zébra
Pour sertir l’avenir de gais rayons hersé,
Ce rien qui nous sépara, murs, a renversé,
Lorsque ton doux regard mon cœur traversera.

 

Tableau de Caroline Tafoiry – Technique à l’encre ou acrylique sur fond de publicité – 30×40 – Regards : Œuvre 04.

Pantoum de Romain Breton.

L’Electeur de Schrödinger

« Chef, chef, nous avons regardé dans la boite et le citoyen est déjà décédé.
– Il doit bien nous rester un échantillon pour les besoins du carottage.
– Du sondage, chef, pour les besoins du sondage…
– Ha oui, c’est vrai ; je me demande pourquoi je lapsus toujours. »

 

L’électeur de Schrödinger.

          Exploitons les miettes passées au travers du tamis médiatique, et déterrons cette petite pépite logique à l’éclat aguicheur…
A une époque où il fait bon de s’arrêter un instant pour voir le progrès continu, ouvrons une pochette surprise sur la politique d’aujourd’hui, où tout bon expert scientifique s’est vu démonstrativement rassuré quant au perçant de la perspicacité des discours – quelqu’un a-t-il une courbe pour la soutenir, quant à l’affûtage de la rigueur intellectuelle de l’entourage qui les prépare – quelqu’un a-t-il une deuxième courbe pour la mettre en perspective, et, pour en revenir à ce qui compte c’est-à-dire ce qui tombe dans nos poches, au risque de le voir diviser par un dans un monde où la croissance est un équilibre.
Non, non, ne parlons pas encore de la multiplication, elle intensive, du prix de l’essence et des produits alimentaires, ou celle, elle poussive, des salaires, où toute bonne manifestation, à visée écologique sous-jacente bien entendue, s’accompagne de flambées de pneus aux volutes médiatisées…
L’électeur de Schrödinger donc, ou l’expérience de pensée d’une mise en boite de l’électeur lambda duquel on attendra la réponse non moins lambda – quelqu’un prépare-t-il un grenelle, à une question dont le politique attendra la réponse pour la promulguer, si possible conforme à celle qu’il lui aura martelé, et sinon elle passera aux oubliettes des non-subventionnées.

Vert

          Allongé dans la nature comme une chrysalide à mon humeur, je dévore l’amertume à grands crocs de faune et de flore, retrouvant dans les saveurs croustillantes de l’automne les parfums fous que l’été abandonne.

          Mes pensées se mêlent à leurs effluves vagabonds pour adoucir les promesses du printemps qui se concocte sous ton feuillage. Progressant à pas de fleurs, elles profitent de chaque pétale épargné comme enrichissement à l’infusion préparée dans les nuages et se distillent par petites touches végétales comme nouvel arôme au moral, éloge d’une fuite où s’imprègne au soleil palpitant une grappe de souvenirs ainsi gravée :

Roulant sa pierre
Le scarabée traverse
Mon chemin velu,

Les feuilles dorées
Etincèleront.

 

Vert : Acrylique de Liliane Cima – 73×54 – 2009.
Texte : Romain Breton.